lundi 29 février 2016

Angraecum dollii, Senghas (1997)












Origine géographique:

Epiphyte dans des forêts qui subissent une saison sèche en hiver, à une altitude d'environ 1000m.
Région centre de Madagascar, près d' Antsirabe, Antananarivo, Fianarantsoa 
 
 
Culture :

Cet Angraecum se cultive aussi bien en pot, avec un mélange d'écorces moyennes et d'un peu de sphaigne hachée, que monté sur un support.
Peu ou pas de sphaigne sur ce support car les racines doivent pouvoir sécher rapidement après chaque arrosage.
Arrosage copieux en été, plus réduit en hiver (1 fois /10-15 jours)
Températures et lumière moyenne (10000-15000 lux)





  Liens:

TROPICOS
The Plant List
KEW
IOSPE


 
 
 
 
 
 
 














 

dimanche 28 février 2016

Angraecum elephantinum Schltr. (1919)











Origine géographique:

Epiphyte sur les troncs et les branches des arbres, pas très haut, à 1-2 mètres du sol.
Il pousse dans la région Est de Madagascar, en forêt humides et pluvieuses.
 
 
 
Culture :

Cette orchidée n'apprécie pas spécialement d'être cultivée en pot, elle se portera donc beaucoup mieux montée sur un support, en épiphyte.
Du printemps à l'automne il doit être arrosé chaque jour, mais ses racines doivent pouvoir sécher en quelques heures, donc un excès de sphaigne sur le montage est à proscrire.
Elle fleurira d'autant mieux sous une lumière moyenne à forte (20000-25000 lux).


Très peu d'Angraecum elephantinum vendus dans le commerce en sont vraiment, à force de croisement pour privilégier des fleurs blanches et rondes, les caractères de couleur et de forme des vrais A.elephantinum ont peu à peu disparu du marché européen, comme du marché américain.





Tropicos
The Plant List
CJB
IOSPE
KEW









 

Culture en orchidariums

Avant de cultiver en serre, j'ai longtemps cultivé en appartement et afin de pouvoir cultiver des orchidées montées, je m'étais fabriqué, un, puis deux orchidariums.
Voici  les étapes de leur fabrication et de leur équipement:

Pour le premier j'avais choisi un orchidarium aux dimensions suivantes, 70x45x100 (L x l x h),  pour à peine plus de 100€...

Puis, j'ai profité d'un passage en Allemagne pour acheter une plaque de liège aggloméré, que j'ai recouverte de grillage à poule plastifié, ainsi je pourrai y accrocher mes montées comme je l'entends...
Par la suite j'en ai équipé les trois faces de l'orchidarium.

 



J'ai ensuite récupéré un réflecteur pour une ampoule Envirolite, donc j'ai commencé par fixer ce réflecteur avant de recevoir l'ampoule quelques jours plus tard.



Voici l'ampoule Envirolite de 200W et 6400K°, idéale pour la croissance des plantes mais convenant également pour obtenir des floraisons.
Quoi qu'on puisse lire sur les sites de certains vendeurs, il n'est pas obligatoire d'avoir une ampoule "spéciale floraison" pour faire fleurir ses orchidées.
Dans le cas d'un réflecteur à une ampoule, une ampoule croissance suffit, par contre si vous équipez votre orchidarium d'un réflecteur double ampoule, dans ce cas là vous pouvez en mettre une de chaque.


Pour l'humidificateur et l'hygrostat, le premier étant "piloté" par le deuxième, je suis allé me fournir dans une animalerie. Normalement vendus pour les amateurs de reptiles, cela convient très bien pour la culture des orchidées!!



















Premiers essais "à vide"...

 
Il ne me restait plus qu'à mettre quelques billes d'argile au fond pour absorber l'excès d'arrosage et à y installer mes montées, en faisant tout de même attention à leur affinité pour la forte lumière ou pour un peu plus d'ombre...
 
 


Quelques temps après sa mise en route, j'ai décidé de l'équiper d'un arrosage automatique...



Afin de pouvoir attacher suffisamment de buses pour pouvoir arroser toutes les orchidées, je me suis aidé de tuteurs en bambou que j'ai simplement coincé entre les deux parois latérales.
Les buses sont orientables à 360°.
Je le fais fonctionner,via un thermostat, par tranches d'une minute un certain nombre de fois dans la journée en fonction de la t°!!






Un deuxième est vite venu compléter le premier.
Moins haut, mais d'un volume bien supérieur, les températures y sont plus facile à gérer.
Je l'ai équipé comme le premier d'un hygrostat, mais également d'un thermostat couplé à un extracteur qui se mettait en marche quand les températures dépassaient 30°C.
Pour l'éclairage, disposant cette fois d'un double déflecteur, je l'ai équipé de deux ampoules de 200W chacune, une "croissance" et une "floraison".

Tout d'abord, comme pour le précédent, j'ai installé des plaques de liège:


Puis j'y ai progressivement mis des plantes, montées ou en pots:



Pour finir, j'ai installé les deux orchidariums dans la même pièce, ce qui m'a permis de les relier les deux au système d'arrosage automatique.
 
 
Avec le chauffage en hiver, l'hygrométrie de la pièce où sont les orchidarium est bien plus basse que d'habitude, ce qui fait qu'il arrive plusieurs fois dans la journée que l'hygro dans le grand orchidarium passe sous les 65%.
J'ai donc branché un de mes 2 Superfog, mais en faisant entrée la vapeur d'eau uniquement dans un coin, il n'y avait pas une répartition homogène...donc j'ai eu besoin de bricoler un petit truc!!
Tuyau de PVC, bouché à une extrémité, avec un coude à l'autre et percé de plusieurs petits trous.
 


Quelques petits raccords au niveau du coude, avec un peu de téflon et quelques bouts de tuyaux de diamètre dégressifs et voilà le travail!!







samedi 27 février 2016

Jour 6: retour à Ambositra

La journée d'aujourd'hui va être consacrée à rejoindre Ambositra, où nous dormirons ce soir.
Pendant que les tentes sèchent un peu, nous décidons de démarrer à pied pour profiter encore un peu de ces magnifiques paysages de l'Itremo et pour continuer notre quête d'orchidées sur les talus bordant notre chemin.
 

 
Nous retrouvons des Angraecum protensum, dont certains accrochés à même la roche illustrent parfaitement le principe de lithophyte.
 

 
De temps à autre nous découvrons, à la faveur d'une petite rivière, d'autres forêts galeries que malheureusement nous n'avons pas le temps d'explorer, mais nul doute qu'elles aussi abritent également de magnifiques orchidées épiphytes comme nous en avons découvertes la veille.
 

Dernières découvertes pour l'Itremo, des dizaines de pieds d'Hebenaria hilsenbergii recouvrent par endroits les talus herbeux et un serpent qui traversait tranquillement la piste juste au moment où nous passions.
 

 
 

 
Les forts orages de ces derniers jours ont passablement dégradé la piste par endroits.
Le 4x4 de queue s'est d'ailleurs retrouvé immobilisé dans une ornière de près d'un mètre de profondeur et il nous a fallu faire demi tour pour le tirer de ce mauvais pas.
 

 
Après de longues heures de route, c'est à nouveau un gros orage qui nous accueille à l'entrée d'Ambositra, nous forçant à stopper sur le bas côté car d'une part on n'y voyait plus rien, mais surtout la route s'était transformée en quelques minutes en torrent boueux...
 

 
Nous arrivons à l'Hôtel Artisan en milieu d'après midi et c'est avec un certain plaisir que nous retrouvons une bonne douche et un vrai lit.
Avant le repas, nous faisons le point sur nos découvertes du moment en essayant d'identifier les orchidées qui ne l'ont pas été sur le terrain...nous comptons déjà un bon nombre de "coches" à notre actif et nous n'en sommes qu'au 6ème jour....
 
 

Angraecum calceolus Thou. (1822)












Origine géographique:

Cet Angraecum pousse en épiphyte dans des forêts humides, à l'ombre des grands arbres, sur des troncs moussus, mais peut également pousser en semi terrestres dans des endroits plus secs et plus exposés.
On le trouve entre 100 et 1800m d'altitude, du Nord au Sud de Madagascar sur la moitié Est.
 
 
Culture :

Il se cultive bien en pot dans un substrat d'écorces moyennes, éventuellement en mélange avec un peu de sphaigne hachée, mais il pousse également très bien monté sur un support.
En fait cette espèce semble être très adaptable à bon nombre de conditions de culture, aussi bien au niveau des températures, de l'exposition que de l'arrosage. Cela est confirmé par la grande diversité de ses habitats naturels.
Lumière moyenne et températures tempérées semblent toutefois être le mieux pour lui.




 In situ - Madagascar - Ambondrombe


In situ - Madagascar - Anja


KEW
TROPICOS
The Plant List
IOSPE
MNHN



 

mercredi 24 février 2016

Jour 5: l'Itremo



Après une nuit assez difficile passée sous des trombes d'eau, c'est une belle journée qui s'annonce avec le soleil au rendez-vous!!
 
Voici le paysage qui s'offre à nous.


La journée va être consacrée à explorer les alentours de notre camp de base, en le prenant comme centre virtuel de notre balade et en tournant tout autours, à la faveur des montagnes et des vallées que nous rencontrerons.
 
Première étape, le sommet de cette montagne, matérialisées comme beaucoup ici par des affleurements granitiques que l'érosion à façonnés en forme de boule.



Quelques exemples de flore et de faune locale rencontrée en chemin:

 


 



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Sous un bloc de pierre, un scorpion avec ses petits accrochés sur son dos...impressionnant, je ne m'attendais pas à trouver ça en soulevant un caillou, mais nos guides nous apprendrons par la suite que les scorpions sont assez nombreux dans ce massif et que bien que n'étant pas très dangereux, il valait tout de même mieux bien fermer sa tente pour éviter d'en retrouver dans son sac de couchage car leur piqûre est tout de même très douloureuse!!


 
Dés les premiers mètres, nous traversons "un champ" d'Angraecum protensum que nous avions aperçu la veille avant que l'orage ne nous cloue sous nos tentes.
C'est la pleine période de floraison pour cette espèce dans l'Itermo et des centaines de fleurs s'épanouissent à nos pieds, encore couvertes des restes des pluies diluviennes qui sont tombées toute la nuit.




En approchant du sommet situé à 1700m d'altitude, nous rencontrons les premiers pieds d'Angraecum magdalenae malheureusement fraîchement défleuris, mais également des Angraecum sororium qui, bien qu'étant déjà bien avancés, portent encore quelques fleurs!!
 
Angraecum magdalenae
 
 
Angraecum sororium


 
 
 
Une fois le sommet atteint, notre camp de base nous semble bien loin, à peine distinguable par une de nos tentes grâce à sa couleur rouge et par un léger panache de fumée du feu qu'entretiennent nos cuisiniers en nous attendant.



Les orchidées terrestres ne sont pas non plus en reste sur ce site, aussi bien sur les pentes herbeuses que sur les roches suintantes, à la faveur d'un peu d'humus retenu par des racines d'herbes ou d'arbustes.
 
Cynorkis uniflora et Benthamia cinnabarina
  

Satyrium amoenum et Satyrium rotsratum

 

De temps à autres, à la faveur d'un petit suitement, d'une résurgence sortie des roches, nous tombons sur des colonies de plantes carnivores, des Drosera (D.madagascariensis, D.ramentacea, D.humbertii)



Les paysages qui s'offrent à nous sont de toutes beautés. Des sommets dominés par des affleurements granitiques aux formes arrondies, des paysages lunaires formés par les affleurements de quartzites, avec à chaque fois au fond des vallons des longues bandes de forêts relictuelles.





Ces lambeaux de forêts sont appelées "forêts galeries" car elles bordent les cours d'eau qui coulent entre les éboulis rocheux et forment au fond de ces petits canyons de véritables tunnels de végétation entremêlées, difficilement pénétrables, mais souvent très riches en orchidées.



Nous y trouverons Aerangis ellisii, Aeranthes ramosa, un autre Aeranthes inconnu de toute beauté, des Bulbophyllum sambiranense, Angraecopis parviflora, etc...
 
Aeranthes strangulata et Aerangis ellisii


Au bout de quelques heures de marche, nous nous retrouvons de l'autre côté de notre camp, mais la "boucle" n'est pas encore terminée...

 
 
Comme chaque jour aux alentours de 15 ou 16h, le ciel se couvre et nous essuyons quelques averses. Rien à voir avec les orages de la veille, mais mieux vaut être prudent et accélérer un peu le pas.
Notre camp se situe en haut de cette cascade, formée par un petit ruisseau dans lequel j'ai hâte d'aller détendre mes muscles car même si tout doucement nous commençons à nous habituer à ces longues balades, les jambes sont un peu dures en fin de journée.


 
Arrivée au camp, un bel arc-en-ciel salue notre effort de la journée.
Il est temps de se détendre un peu, de faire un brin de toilettes avant d'aller manger et de rejoindre nos tentes.