vendredi 12 février 2016

Jour 1: de Antananarivo à Manjakatompo, la porte de l'Ankaratra


Le jour se lève à peine quand nous débarquons de l'avion. Une fois sorti de l'aéroport, tout est encore calme, la ville se réveille à peine. Et alors que quelques heures auparavant je ne voyais que merles et moineaux engourdis par un long hiver, ici je découvre à peine sorti de l'aéroport  des Foudis rouges et des Mainates qui me font tout de suite prendre conscience que la France est bien loin et surtout que j'ai changé de saison.

Il est tôt mais il fait déjà bon et tout de suite je suis frappé de retrouver cette odeur si particulière, si caractéristique, mélange d'épices, de fruits mûrs et de fleurs, que j'avais découverte lors de mon précédent voyage il y a déjà près de 2 ans et demi.

Tout juste le temps de faire un crochet à la Villa Amy pour une bonne douche et un petit déjeuner, que déjà nous prenons déjà la route de notre première étape, le massif de l'Ankaratra.


Passage à proximité de Tana avec le palais de la reine toujours en reconstruction.


 Puis rapidement le paysage change.

La route serpente entre les collines, sur les flancs desquelles les forêts ont disparu depuis bien longtemps au bénéfice des cultures comme le riz, le maïs ou encore l'ananas dont nous faisons le plein à la première occasion auprès de marchands ambulants.

 

 
Les gros blocs de granite, caractéristiques de la géologie des hauts plateaux commencent eux aussi à apparaître avec tout autours des zones de pâturage pour le zébus, gagnées elles aussi au détriment des forêts originelles.

Eucalyptus et Pins y représentent aujourd'hui la grande majorité des arbres. A l'origine plantés pour retenir les sols déboisés, ils s'y multiplient naturellement assurant au moins pour partie les besoins en bois et en charbon des locaux.




Image surprenante, nos premières orchidées nous les verrons au détours d'un virage, accrochées sur la remorque d'un camion.



Après plusieurs heures de routes, enfin se profile devant nous le massif de l'Ankaratra, au pied duquel, au profit d'une petite halte, nous découvrons nos premières orchidées terrestres en fleur: Cynorkis speciosa, Cynorkis flexuosa et Cynorkis graminea.


 
 
 
 


 

Au loin nous pouvons malheureusement déjà distinguer les premiers brûlis que nous aurons l'occasion de voir de plus près dés le lendemain. 

 


 
Une fois rentré dans le massif, un lieu est choisi pour y installer notre camp de base, sur une zone dégagée à proximité d'une petite rivière, et profitant des quelques heures de clarté qu'il nous reste, nous en profitons pour visiter les alentours où, au milieu des pins, quelques petits lambeaux de forêts primaires subsistent encore tant bien que mal et avec malgré tout bon nombre d'orchidées épiphytes.

 
  
 
      

Ce premier contact fut court, mais prometteur. La pénombre gagnant rapidement les sous-bois, c'est à regret que nous quittons cette forêt pour retourner vers notre camp de base, où après un bon repas, nous passerons notre première nuit sous la tente.



 

 

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